Cela n’était que le partage d’une nouvelle relation, nous avons échangé des regards, quelques mots, parfois nous nous sommes frôlés. N’y voyez rien de plus, c’est cela l’amitié.
J’aime vous entendre parler, vous voir sourire. Je collectionne ces éclats de vie dans vos yeux quand vous essayez de me faire rire. N’y voyez rien de plus, c’est cela l’amitié.
Vous semblez à fleur de peau, ce que vous cachez vous ne le remplacez pas par une illusion, vous êtes vous-même dans une pudeur qui m’enchante. Y’a-t-il plus que de l’amitié dans mes sentiments ?
Après ces quelques jours privilégiés ou j’ai tant aimé vous regarder, ou j’ai profité de chaque instant auprès de vous sans qu’aucune malice ne vienne me perturber, je ne puis vous regarder comme une amie. Pourtant je sais au fond de moi que ce n’est rien de plus pour vous et je connais le malaise qu’occasionne une affection non désirée.
Pourtant j’aimerai vous dire ce soir les sentiments que j’éprouve, pour pouvoir à nouveau vous regarder en face sans avoir peur que vous ne lisiez dans mon regard la vraie nature de mon trouble. Si je ne le fais, vous sentiriez mon manque de naturel et ne voudrez plus m’accorder vos regards complices.
Je n’ai pas envie de vous voir vous éloigner, et pour cela je dois exorciser ma conscience en me confessant une nouvelle fois. Je ne suis pas un fou transi d’amour, je suis juste un homme ensorcelé par vos charmes.
J’aimerai vous avoir pour moi, être l’homme qui vous fait chavirer, mais je ne le suis pas. Un autre l’est déjà, et me confesser à vous serait inutile et destructeur, je ne ferai qu’obéir aux dictats de mon ego une nouvelle fois, qu’obéir au démon qui me hante et qui crie sa rage de n’être pas reconnu comme l’unique être digne d’intérêt.
Ce serait un attentat à votre relation et à notre amitié.
Attendre, être digne et juste, réfléchir. Etre un homme.
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